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Nicolas Duriez : « Les médecins sont sur le pont »

Le Docteur Nicolas Duriez, président de la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du Confluent, évoque l’engagement des praticiens pour faire face à la pandémie du coronavirus.

Comment les médecins de Conflans se sont-ils mobilisés pour faire face à cette crise ?
Médecins et autres praticiens, chacun a adapté ses consultations. Nous privilégions autant que possible la téléconsultation pour les rendez-vous. Le suivi de nos patients est maintenu, notamment ceux nécessitant des renouvellements de traitement. Nous avons aussi créé des groupes de discussion entre nous pour, lorsqu’un médecin est malade, transférer ses patients. Les personnes présentant des symptômes, sans gravité, sont placées en quatorzaine, chez elles, et nous leur proposons des suivis par téléconsultation. Pour celles présentant des difficultés respiratoires, nous nous mettons en relation avec le Samu (15) pour la procédure à suivre.

Quelles relations entretenez-vous avec la Ville et l’Espace médical Joseph-Bellanger ?
La Ville de Conflans-Sainte-Honorine nous aide beaucoup. Elle nous a fourni un soutien logistique mais aussi matériel. Nous sommes en lien avec l’Espace médical. Sur le plan administratif, les contacts avec l’Agence régionale de santé (ARS) ont été pris rapidement, ce qui nous a permis d’être très vite opérationnels.

Les médecins rencontrent-ils des difficultés particulières pour faire face à cette crise ? Y a-t-il un manque de moyens ?
Le problème principal, c’est le manque de matériel, tel que les masques. Nous n’en avons pas assez pour nous protéger. Des patients nous ont confectionné des masques et des visières. Nous avons dû faire marcher le système D. C’est à nous de nous débrouiller et de ce fait, nous manquons de moyens pour soigner les patients. Il est aussi très difficile d’avoir du stock. Nous rencontrons également des difficultés médicales. Il y a une débâcle de communication de la part des organismes de santé, il faudrait que les informations soient envoyées de façon unanime et organisée.

Comment les Conflanais se comportent-ils en cabinet ? Comprennent-ils l’urgence de la situation ?
Globalement, nos patients ont compris le principe du confinement et la dangerosité de la situation actuelle. Ils privilégient la téléconsultation au lieu de venir en cabinet. Nous aurons toujours des personnes qui n’intègrent pas les règles mais les comportements sont en grande partie responsables. Des Conflanais nous ont même aidés à trouver des masques et du matériel respiratoire. Nous les remercions pour leur geste.

Article diffusé le 11 mars 2020 dans le VAC d’avril « Spécial COVID-19 »